Il faut prendre la plaque à une de ses extrémités (c'est un carré coupé en deux dans la diagonale, donc on attrape un triangle), la soulever avec vigueur car elle est en métal plein, c'est très lourd.
Elle pivote sur des gonds, une fois à la verticale, elle se bloque.
Dans cette position elle révèle un trou dans le sol, une contreforme qui me donne un frisson électrique et une excitation très soudaine. Il faut rejouer à la souris et se dépêcher ; je rentre dans le trou illico.
On longe des kilomètres de tuyaux et de câbles qui sont enserrés dans des gaines en toile graisseuse, noircie, posés sur de lourdes équerres en métal fixées au mur. Tout est gris, tout est sale. Il y a des noms que je ne connais pas encore écrits sur les murs, sur les équerres, des canettes et des bouteilles posées sur le sol, sur les équerres encore. Le plafond est très légèrement voûté. Il y a de la lumière uniquement grâce à nos lampes, qui font des ronds qui nous suivent. Je n'en reviens pas du tout. On avance tout droit et très rapidement, il y a tout juste la place pour une personne en largeur : ça y est, je suis une souris...