après cette petite collection d'images bonus,
je vous remercie d'être allé.ex au bout de votre lecture.
j'espère que le défrichage entrepris à travers ces textes, ces images et ces collages aura dépassé son propre fouillis et vous aura laissé une impression, quelle qu'elle soit.

je tiens à remercier Sandrine Israël-Jost pour l'accompagnement, la patience, les lectures et les ressources multiples ;
je remercie les oiseaux, les souris, les éclats de lumières,
je remercie mes parents,
je remercie toustexs les amiexs pour leur soutien sans faille, les discussions, les retours, aussi les rires, les peines, les joies, les aventures, les apprentissages, leur simple présence.
merci aux fêtes, aux souterrains, aux endroits cachés, et à celleux qui me les ont fait découvrir, pour toujours.
site commencé en hiver 2021 à Strasbourg
achevé le 16 janvier 2022 à Strasbourg
par camille maupas
mémoire de DNSEP Art à la HEAR Strasbourg sous la tutelle de Sandrine Israël-Jost
c'est l'heure de la comptine de la fin
Je reconstruis un monde
Pour le façonner à ma façon
La table sera comme je le souhaite
Les tasses seront comme je le souhaite
Les animaux seront comme je le souhaite
Nous boirons le thé comme dans le vrai monde
Puis ensuite je rangerai tout
Ça sera pour de faux pour de vrai
Ensuite je mettrai tout dans une carriole
Je ramènerai tout à la maison
J’y penserai demain encore après demain demain encore et après tous les jours
Je ferai pareil tous les jours

Je ne ferai plus jamais comme les jours d’avant
voici également la page des
ressources
à propos du contenu de ce site internet : petit travail de recherche, textuel et visuel, ayant pour but d’essayer d’analyser/de comprendre une sentiment de dissociation, de contemplation concernant mon environnement plus ou moins proche d’action, c’est-à-dire l’école d’art, le monde de l’art.
J'y parle de mon rapport aux espaces denses et emberlificotés ayant pour clé de compréhension et de cheminement des moyens de trouver des passages, d’explorer, de trouver des chemins annexes (et secrets, ou cachés). Pendant un moment, je pensais le titrer "ma guitare est en carton mais elle chante des vraies chansons" car il parle aussi de trouver ses propres moyens de faire les choses, dans une envie de se sentir capable de construire soi-même, au sens large (et au moment où je commençais à peine à réfléchir à ces textes, je construisais effectivement une guitare en carton, avec l'idée en tête de la faire réellement fonctionner). Et finalement, il évoque beaucoup un moyen de se rassurer en empruntant des routes différentes et plurielles, autres que celles qui sont mises en lumière. Un moyen de me ré-approprier
La ville,
Le travail,
Les idées
En passant par les étangs qui ont à première vue l'air opaque, qui renferment
liquides, vie, tiges, racines, pourrissements, éclats, animaux, rencontres, émotions,
En passant par des souterrains qui renferment les mécanismes, les câbles, les fils, les flux
Les boulons
Les traits de construction.

Une façon autre d’arriver à en tirer des images marquantes, et belles,
Car c’est cela aussi qui est important et qui rassure.
Aussi rassurant que d’entendre les merles chanter quand on sort des carrières à 5 heures du matin quand la plupart des gens dorment et les flux ne sont pas les mêmes.
C’est le moment qu’ont trouvé les oiseaux pour se parler et s’entendre, se laisser aller à leur communication, car nous faisons trop de bruit sinon.
Trop de bruit, trop de lumières ;
Des lumières belles mais qui sont l’état d’un trop plein ? D’une canalisation extrême d’énergie… d’un concentré de vie forte et secouante.
Aussi rassurant que les petites herbes qui poussent et s’imbriquent entre les failles du béton et du goudron, parce qu’elles n’étaient pas prévues là mais ont pris racine quand même et savent maintenant qu’elles pourront laisser aller leur cycle de vie.

J’en tire des armes et des clés qui ne sont pas partagées par tout le monde mais qui au moins me présentent des espaces annexes et parfois propices au repos. J’en tire des moments peuplés de gens et de personnes qui elleux aussi, ont envie de réfléchir aux fondements et au sens des choses qui nous sont présentées comme acquises, obligatoire, immuables et pérennes.
C’est l’ordre des choses, c’est de cela dont on parle lorsqu’on évoque un mécanisme allant de lui-même ;
C’est un ordre dans lequel il nous faut trouver des interstices pour que les rapports de pouvoir s’inversent et que les merles ne chantent pas que la nuit,
Pour que les guitares, même en carton,
Puissent chanter de vraies chansons.

C’est important dans la grande concentration de toutes ses énergies d’avoir l’espace et le temps de contempler pour comprendre. Qui dit travail et transports dit horaires, qui dit horaires dit lumière et sombre, jour et nuit, actif et endormi, au boulot et au repos
Qui prend le temps d’observer prend les moyens de comprendre
Et d’agir
Et tout le monde devrait avoir le droit au temps, aux merles, au fleurs, à la fête et à la sieste
Et à l’espoir
Qu'en est-il de nos vasques, d'ailleurs ?
de notre étang du début ?
affaire à suivre, toujours en cours.
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